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Le service des T3 des carrières de St Nabor Le rôle essentiel de ces machines a évidemment toujours été de former les trains de ballast et de les acheminer jusqu’à la gare de Rosheim, où ils sont repris par les engins moteurs du grand réseau (EL, AL puis SNCF). Cependant, les T3 ont assuré un trafic voyageurs entre Saint Nabor, Ottrott et Rosheim, gare de correspondance avec la ligne Molsheim <=> Sélestat. En traction vapeur, le service voyageurs a comporté jusqu’à quatre AR Rosheim <=> Ottrott et trois AR Rosheim <=> Saint Nabor ...
Le Renault ZO est un autorail à voie normale produit en 6 exemplaires Renault en 1933 pour l'administration des chemins de fer de l'État.
Le ZO est une évolution du type VG. Il s'en distingue par la présence d'un poste de conduite à chaque extrémité, autorisant la réversibilité1 et un moteur plus puissant (110 ch au lieu de 100). La vitesse limite de l'autorail est fixée à 90 km/h3.
La caisse, composée d'une armature en bois recouverte de tôles, repose sur le châssis. L'autorail comporte deux essieux, dont un moteur, entraîné par un arbre sous la caisse depuis le moteur et la transmission situés à l'autre extrémité de l'engin1. Les radiateurs de refroidissement du moteur prennent place sous les baies frontales, à chaque extrémité. L'autorail est équipé de freins à tambour. Deux portes coulissantes et deux portes pliantes permettent d'accéder au compartiment de l'autorail3. Destiné à circuler seul, le ZO ne dispose pas de dispositif de tamponnement ni d'attelage.
Les ZO peuvent transporter une trentaine de voyageurs sur des banquettes ou des strapontins. Ils ne sont pas équipés de toilettes.
Les rares photos disponibles, en noir et blanc, ne permettent pas d'apprécier exactement la livrée d'origine appliquée aux ZO, peut-être une caisse rouge rubis au-dessous des baies et gris perle au-dessus.
En 1937, c'est un Renault ACB qui est acheté par la Compagnie des Tramways de Strasbourg (CTS) pour l'une de ses lignes rurales a voie normale reliant Rosheim à Ottrott...
RENAULT ACB (Collection F.B.)
L’arrivée de cet autorail permet, en 1938, de vendre la T3 n°1 aux Houillères de Petite Rosselle.
Deux locotracteurs Deutz à trois essieux, en provenance de la CTS, y sont transférés à la fin des années 1950 début 1960...
KHD 23621 Deutz Marchak
Fabricant KHD Type A6M 324 R CV
Numéro d’article du fabricant 23621 de type C-dm
Année de construction 1939
Locotracteurs Deutz Marchak
02.02.1939 livraison à Port de Caronte, Ets. Maritime de Caronte, Bouches de Rhône FRANCE.
via SMP - Samuel Marchak, Paris
1948 à la CTS - Compagnie des Strasbourgeois Tramways FRANCE "XI"
pour route Rosheim - Ottrott - St. Nabor.
à propos de LLD - Ets. Locomotives et Locotracteur Diesel. 1954 à la Société des transports de Saint-Nabor, Ottrott - Bas Rhin FRANCE "XI"
[Acquisition de la concession] 1980 vh
(Jacques.Bazin .25/09/1954)
Leur arrivée permet la réforme de la T3 n°2 ; ironie du sort, elle n’a pas à aller bien loin pour être découpée, puisque c’est un ferrailleur de Rosheim qui s’en charge...
Le matériel ferroviaire à la gare d'Ottrott pour la carrières de St Nabor dans les années 70 étais un locotracteur Renault et deux locotracteur Deutz Marchak ...
La n°3 n’assure plus alors que la réserve des locotracteurs jusqu’en 1969, où une nouvelle mission lui est confiée : en effet, des circulations touristiques sont mises en place entre Rosheim et Ottrott, sous le nom de « Train Folklorique Rosheim- Ottrott », ou « TFRO ». Ce train, assuré par la n°3 et trois voitures à deux essieux (métallisées Ouest ex-SNCF) circule les dimanches et fêtes de juillet et août, pendant tout juste vingt ans. Les menaces qui planent sur l’avenir de la carrière conduisent en effet à l’abandon de ces sympathiques circulations à la fin de l’été 1988, époque depuis laquelle la T3 Borsig 5964 N°3 n’a pas été rallumée...